Création de Sàrl en Suisse romande : comparatif des statuts pour un associé gérant (salaire, dividendes, assurances) en 2026
Vous envisagez de créer une Sàrl en Suisse romande et de devenir associé gérant ? Salaire ou dividendes, statut social, assurances, fiscalité : les choix que vous faites au départ ont un impact direct sur vos revenus, vos charges et votre protection personnelle. Cet article vous aide à comparer les principales options et à comprendre pourquoi il est fortement recommandé de faire valider vos statuts et conventions par un expert JuriUp avant de signer quoi que ce soit.
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Entre salaire, dividendes, LPP, LAA, conventions entre associés et fiscalité, la création d’une Sàrl ne se résume pas à remplir un formulaire. En Suisse romande, la moindre erreur dans les statuts, le contrat de travail du gérant ou l’organisation des dividendes peut vous coûter cher sur la durée. En décrivant votre projet sur JuriUp, vous êtes orienté vers un avocat, notaire ou juriste spécialisé en droit des sociétés, fiscalité et assurances sociales, adapté à votre canton et à votre budget.
- Conseils neutres : orientation vers des experts réellement habitués à la création de Sàrl.
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1. Associé gérant de Sàrl : rôle, pouvoirs et statut
Une Sàrl (société à responsabilité limitée) est une société de capitaux régie par le droit suisse, souvent choisie par les indépendants, PME et start-up en Suisse romande. L’organe de gestion peut être composé d’un ou plusieurs gérants, qui peuvent aussi être associés. L’« associé gérant » cumule donc deux casquettes : D’une part, il détient des parts sociales et participe aux décisions de l’assemblée des associés. D’autre part, il représente la société à l’extérieur si un droit de signature lui est accordé, et dirige l’activité opérationnelle. Selon les statuts, il peut être seul à gérer ou partager la gérance avec d’autres associés ou tiers. Juridiquement, la Sàrl dispose en principe de sa propre personnalité morale et répond de ses engagements avec son patrimoine social. La responsabilité personnelle de l’associé gérant est donc généralement limitée, mais elle peut être engagée dans certains cas (par exemple en cas de violation grave de ses devoirs ou de garanties personnelles accordées à des banques ou bailleurs). Dès la création, il est essentiel de clarifier dans les statuts et, si nécessaire, dans un règlement interne ou une convention entre associés :- la répartition des parts sociales et des droits de vote,
- la désignation des gérants et l’étendue de leurs pouvoirs (signature individuelle ou collective),
- les règles de rémunération (salaire, bonus, dividendes),
- les conditions d’entrée et de sortie d’un associé gérant (rachat de parts, droit de préemption, clauses de sortie).
2. Salaire d’associé gérant : sécurité sociale et charges plus élevées
Utilisation fréquente lorsque l’associé gérant travaille effectivement dans la Sàrl.
Lorsque l’associé gérant exerce une activité salariée au sein de la Sàrl, il peut conclure un contrat de travail avec la société. En pratique, il est alors considéré comme un salarié au regard des assurances sociales, même s’il détient des parts et qu’il est inscrit au registre du commerce comme gérant.
Concrètement, le versement d’un salaire implique en général :- une protection sociale plus complète (assurance-invalidité, retraite professionnelle via la LPP, couverture accident, selon les solutions retenues),
- un revenu régulier qui facilite la planification budgétaire et les démarches bancaires,
- la possibilité pour la Sàrl de déduire ce salaire comme charge, ce qui réduit son bénéfice imposable.
3. Dividendes de Sàrl : optimisation fiscale, mais protection sociale limitée
Utilisation typique lorsque la Sàrl dégage un bénéfice et que les associés souhaitent se verser une partie de ce bénéfice.
Les dividendes sont une distribution du bénéfice de la société aux associés, proportionnellement aux parts sociales, sauf aménagement statutaire particulier. Ils supposent en principe que la Sàrl ait réalisé un bénéfice distribuable selon la législation suisse et qu’une décision d’assemblée des associés soit prise.
Sur le plan fiscal, les dividendes sont imposés comme revenu de la fortune chez l’associé. Selon le droit fiscal suisse applicable et sous certaines conditions, il existe souvent des régimes d’imposition partielle des dividendes provenant de participations qualifiées. L’intérêt concret de ce mécanisme dépend toutefois de votre canton, de votre tranche d’imposition et de votre situation globale. Sur le plan des assurances sociales, les dividendes ne sont en général pas assimilés à un salaire. Ils ne donnent donc pas droit, en tant que tels, à une meilleure couverture en matière de prévoyance ou d’assurance-chômage. S’appuyer presque exclusivement sur des dividendes peut ainsi conduire à :- une protection sociale insuffisante (retraite, invalidité),
- une situation moins favorable en cas de perte de gain,
- un regard plus attentif des autorités fiscales et sociales si le niveau de salaire paraît anormalement bas par rapport à l’activité réellement déployée.
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Le bon mix entre salaire et dividendes dépend de votre canton, de votre situation familiale, de vos autres revenus et de la santé financière de la Sàrl. Les positions des administrations peuvent aussi évoluer. Un expert partenaire de JuriUp peut vous aider à définir un schéma cohérent dès la rédaction des statuts et du contrat de travail d’associé gérant.
4. Assurances sociales et prévoyance de l’associé gérant
Selon la législation suisse, la couverture sociale liée à votre activité dépend de votre statut (salarié de votre Sàrl ou non) et du niveau de rémunération. Les dispositifs suivants doivent être examinés avec attention :- Assurances sociales de base : cotisations AVS/AI/APG, et dans de nombreux cas assurance-chômage, calculées en fonction du salaire brut déclaré.
- Prévoyance professionnelle (LPP) : dès qu’un certain seuil de salaire est atteint, la Sàrl doit en principe affilier ses salariés, y compris l’associé gérant salarié, à une institution de prévoyance; au-delà du minimum légal, des solutions plus complètes peuvent être choisies.
- Assurance-accidents (LAA) : les employés de la Sàrl doivent être assurés contre les accidents professionnels, et souvent aussi non professionnels lorsque le taux d’occupation est suffisant.
- Assurance perte de gain maladie et solutions complémentaires : de nombreuses petites Sàrl en Suisse romande optent pour des assurances complémentaires afin de couvrir le risque de longue incapacité de travail du gérant.
5. Responsabilité et risques personnels de l’associé gérant
Même si la Sàrl limite en principe la responsabilité des associés à leurs apports, l’associé gérant n’est pas totalement à l’abri. Selon le droit suisse, il doit notamment respecter ses devoirs de diligence et de fidélité dans la gestion de la société. Dans la pratique, plusieurs situations peuvent augmenter votre exposition personnelle :- accord de garanties personnelles (cautionnement, garanties bancaires) pour un crédit, un bail commercial ou un leasing,
- gestion jugée fautive de la société (par exemple absence de réaction en cas de difficultés financières importantes),
- non-respect de certaines obligations légales (par exemple en matière de tenue de comptabilité ou d’annonce aux assurances sociales).
6. Créer une Sàrl ou une SA ? Comparatif rapide pour l’associé gérant
En Suisse romande, beaucoup d’entrepreneurs hésitent entre Sàrl et SA. Les deux formes sont régies par le droit suisse, mais présentent des différences importantes pour le fondateur qui travaillera dans la société. De manière générale :- la Sàrl est souvent privilégiée pour des structures de petite à moyenne taille, avec un nombre limité d’associés,
- la SA est parfois préférée lorsque plusieurs investisseurs sont impliqués ou qu’une croissance importante est envisagée.
- Visibilité au registre du commerce : dans une Sàrl, les associés sont généralement inscrits nominalement, alors que pour une SA, ce sont les organes (conseil d’administration notamment) qui sont mis en avant, pas nécessairement tous les actionnaires.
- Perception auprès des partenaires : dans certains secteurs, la SA est perçue comme plus « corporate », tandis que la Sàrl est très répandue pour les PME et professions libérales.
- Organisation interne : la Sàrl permet souvent une structure plus simple lorsque les associés sont peu nombreux et tous impliqués au quotidien.
7. Particularités en Suisse romande et registres du commerce cantonaux
La création d’une Sàrl suit un cadre fédéral, mais chaque canton de Suisse romande (Genève, Vaud, Fribourg, Neuchâtel, Valais, Jura) a son propre registre du commerce et certaines pratiques administratives spécifiques. L’inscription de votre Sàrl doit être faite auprès du registre du commerce compétent pour le siège de la société. Pour vérifier les exigences formelles et consulter les inscriptions existantes, vous pouvez notamment utiliser :- la plate-forme de la Confédération pour les inscriptions au registre du commerce : zefix.ch,
- les informations officielles de la Confédération : Administration fédérale,
- la législation fédérale consultable sur : fedlex.admin.ch.
8. Notre approche et le rôle de JuriUp
Les choix que vous faites lors de la création de votre Sàrl ont un impact sur des années : niveau de cotisations, retraite, fiscalité, protection de votre famille, possibilités de sortie. Beaucoup d’entrepreneurs se concentrent sur les formalités de base, sans anticiper les conséquences juridiques et financières à moyen terme. JuriUp n’est pas un cabinet d’avocats, mais une plateforme neutre basée en Suisse romande qui vous met en relation avec des experts juridiques sélectionnés (avocats, notaires, juristes). Notre objectif :- comprendre votre projet (activité, associés, besoins de financement),
- identifier les zones de risque (statut du gérant, rémunération, conventions internes, responsabilité),
- vous orienter gratuitement vers l’expert le plus adapté pour sécuriser votre création de Sàrl.
Questions fréquentes
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Puis-je être à la fois associé gérant et salarié de ma propre Sàrl ?
Oui, il est généralement possible d’être à la fois associé, gérant inscrit au registre du commerce et salarié de la Sàrl, pour autant qu’une réelle relation de travail existe. Dans ce cas, la rémunération par salaire est soumise aux assurances sociales. La mise en place concrète (contrat de travail, niveau de salaire, prévoyance) doit toutefois être examinée avec un spécialiste, en tenant compte des pratiques du canton concerné et des exigences des autorités sociales.
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Est-il légal de ne me verser que des dividendes et aucun salaire ?
Sur le plan du droit des sociétés, la loi suisse ne vous impose pas automatiquement un salaire. Toutefois, si vous travaillez effectivement pour la Sàrl, les autorités fiscales et sociales peuvent s’attendre à ce qu’un salaire approprié soit versé pour cette activité. Un schéma dans lequel un associé gérant actif ne perçoit pratiquement que des dividendes peut être remis en question. Il est donc recommandé de discuter de votre plan de rémunération avec un expert afin d’éviter des redressements ultérieurs.
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Comment choisir entre Sàrl et SA en Suisse romande ?
Le choix dépend surtout du nombre d’associés, de la volonté d’attirer des investisseurs, de l’image recherchée et de votre perspective de croissance. Pour une activité avec quelques associés qui travaillent dans l’entreprise, la Sàrl est fréquemment privilégiée. La SA est souvent choisie lorsque l’on prévoit une ouverture plus large du capital ou des levées de fonds. Dans les deux cas, la combinaison salaire-dividendes peut exister. Une analyse personnalisée de votre projet reste indispensable pour trancher sereinement.
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Dois-je adapter mes statuts si ma situation change (nouvel associé, séparation, déménagement de canton) ?
Il est souvent judicieux de revoir les statuts ou les conventions internes lorsque la structure de l’actionnariat ou votre situation personnelle évolue de manière importante. L’arrivée d’un nouvel associé, une séparation ou un déménagement de canton peuvent avoir des impacts sur la gouvernance, la fiscalité et la protection du patrimoine. Des adaptations ciblées permettent de prévenir les conflits futurs. Les experts JuriUp peuvent vous aider à faire ce diagnostic et à rédiger les modifications nécessaires.
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Combien de temps prend la création d’une Sàrl en Suisse romande ?
Les délais varient selon le canton, la charge de travail du registre du commerce et la qualité de votre dossier. Lorsque les documents sont complets et conformes, l’inscription peut généralement intervenir dans un délai relativement court. Toutefois, la préparation en amont (discussion entre associés, choix du statut de l’associé gérant, rédaction des statuts et contrats) demande souvent plus de temps que prévu. D’où l’intérêt de vous faire accompagner dès le début, afin d’éviter des allers-retours avec le notaire et le registre du commerce.



